W.A.MOZART: les sérénades

Sérénade n°13 K 525 en Sol Majeur dite "Ein Klein Nachtmusik" la célèbre "Petite Musique de Nuit" qui voyait le jour le 10 aout 1787 à Vienne. Sa parenté avec les oeuvres de la période Salzbourgeoise qui l'ont précédée n'est pas niable.
Cette sérénade comprenait à l'origine cinq mouvements. Aprés l'allegro initial venaient un menuet et son trio aujourd'hui perdus.
Oeuvre de plaisir délicatement ouvragée, ciselée, perlée c'est probablement le chef d'oeuvre du style galant.
Je l'écoute dans une merveilleuse interprétation d'Herbert von KARAJAN avec son Orchestre Philharmonique de Berlin, et vous?

c'est une contribution ?
édit : déplacé dans Les oeuvres

GuiReu a écrit:

c'est une contribution ?
édit : déplacé dans Les oeuvres

Serenata notturna en RE Majeur, K.239.

Une ambiguïté plane sur le genre si particulier de la sérénade pour orchestre due peut-être à l'étymologie du terme.Si au XVIII° siècle on emploie indifféremment les qualificatifs de cassation, divertimento ou sérénade pour désigner des oeuvres d' inspiration commune, on éprouve avec MOZART l'impréssion de se trouver aux frontières d'autre chose .
La Serenata notturna écrite pour deux petits orchestres (2 violons, alto, contrebasse pour l'un et 2 violons, alto, violoncelle et timbales pour l'autre)
est écrite en janvier 1776 à Salzbourg. Cette courte pièce tire tous ses effets des oppositions des deux orchestres, le rôle du 2° se bornant souvent à doubler le 1°, ce dernier tenant ici le rôle du concertino dans l'ancien concerto grosso.

Il y a trois mouvements:
1. Marcia maestosa
2. Menuetto
3. Rondo: allegretto.

Malgré son originalité et le caractère frais et primesotier du final, on est bien loin ici de l'inimitable poésie de la Petite Musique de Nuit.

On peut mettre en parallèle avec la Sérénade K 239 le Notturno en ré majeur K 286, composé pour 4 petits orchestres de 2 cors, 2 violons, alto et contrebasse.

Egalement en trois mouvements :

andante
allegro gracios
menuetto

Absolument, Joachim .
on voit ici comment MOZART aime spatialiser ses orchestres.

d'accord je redéplace ...

GuiReu a écrit:

d'accord je redéplace ...

Serenade en RE Majeur K.250 ' HAFFNER'

C'est pour la celebration du mariage de la fille de Sigmund HAFFNER, negociant et bourgmestre de Salzbourg que MOZART ecrit cette serenade en 1776.
Cette piece sera cree le 22 juillet alors que les rapports du compositeur avec le Prince archeveque de la ville ne font que s'envenimer.
Par son effectif ou les vents jouent un role essentiel, par son ampleur et sa structure inhabituelle , cette serenade immense releve davantage du domaine de la musique symphonique que de celui de la musique de chambre.

La piece se decoupe comme suit:

1-Allegro maestoso/ Allegro molto/ Andante
2-Andante
3-Menuetto/ trio
4-Rondeau: Allegro
5-Menuetto galante, trio
6-Andante
7-Menuetto/ trio 1 et 2
8-Adagio/ Allegro assai.

Avec une durée d'environ 55 minutes, c'est la plus longue des Sérénades.

Plus tard, en 1782, la famille Haffner commanda une seconde Sérénade, en célébration de l'anoblissement d'un des fils : Siegmund. Elle se constituait de 6 mouvements. Plus tard, Mozart révisa la partition, supprima la marche d'introduction (devenue la marche K 408/2) ainsi que le second menuet (perdu) et ainsi est née la symphonie n° 35 "Haffner".

Bezout et joachim pour vos contributions sur ces sérénades vraiment remarquables !!!

SERENADE N°11 K.375 en mi bémol Majeur pour instruments à vent (2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons et de cors)

Ecrite en 1781 pour la belle-soeur du peintre de la cour de Vienne, Joseph Hickel, à l'occasion de la fête de Sainte Thérèse le 15 octobre; l'oeuvre revient aux cinq mouvements usuels du genre.
Pièce festive par excellence; MOZART use ici des possibilités grandissantes de la facture d'instruments en pleine évolution.

-Allegro maestoso
-Menuetto I
-Adagio
-Menuetto II
-Allegro

Cette oeuvre est la première des deux Sérénades pour huit instruments à vent écrites par le compositeur.

Sérénade n° 12 en Do mineur K 388 pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons.

Faisant tout à fait partie de la musique de chambre la plus subtile du MOZART mûr, la dernière sérénade pour vents du maître " la musique de nuit" fut écrite en 1782 pour la chapelle privée du prince Schwarzenberg.
Transcrite par le compositeur en 1787 pour quintette à cordes, cette oeuvre est en 4 mouvements:
-Allegro
-andante
-Menuetto in canone
-Allegro
Le ton de base impitoyablement sombre parcourant l'oeuvre entière (écrite non sans raison dans la tonalité du concerto pour piano K 491 et de la messe K 427) sera juste illuminé par une coda du final en Do Majeur.
Cette composition est l' une des plus graves et des plus exigeantes de l'oeuvre de MOZART.

Bezout a écrit:

Sérénade n° 12 en Do mineur K 388 pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons.

Faisant tout à fait partie de la musique de chambre la plus subtile du MOZART mûr, la dernière sérénade pour vents du maître " la musique de nuit" fut écrite en 1782 pour la chapelle privée du prince Schwarzenberg.
Transcrite par le compositeur en 1787 pour quintette à cordes, cette oeuvre est en 4 mouvements:
-Allegro
-andante
-Menuetto in canone
-Allegro
Le ton de base impitoyablement sombre parcourant l'oeuvre entière (écrite non sans raison dans la tonalité du concerto pour piano K 491 et de la messe K 427) sera juste illuminé par une coda du final en Do Majeur.
Cette composition est l' une des plus graves et des plus exigeantes de l'oeuvre de MOZART.

Etrange, il y aurait deux sérénades qui s'appellent "PETITE MUSIQUE DE NUIT" .
En êtes vous sûr?

Non LOLA, ces 2 sérénades n'ont pas tout à fait le mème nom.

Relis bien les 2 sujets.

Bezout a écrit:

Non LOLA, ces 2 sérénades n'ont pas tout à fait le mème nom.

Relis bien les 2 sujets.

Oui, l'une s'appelle en allemand Nachtmusik - et ce n'est pas la seule à s'appeler ainsi - et l'autre Kleine Nachtmusik.

Les Sérénades K 375 et 388 (plus la Gran Partita K 361) font partie des chefs d'oeuvre pour instruments à vent de tout le répertoir musical.

Merci Joachim D'introduire le K. 361.


SERENADE K.361 "Gran Partita" en Si bémol Majeur pour 13 instruments à vent: 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors de basset, 4 cors, 2 bassons et un contre-basson.

Sept mouvements:
-Largo-Molto allegro
-Menuet
-Adagio
-Menuet
-Romance
-Téma con variazioni
-Finale

Laissée inédite du temps de MOZART, cette oeuvre sera éditée en 1813 à Bonn.
L'adagio qui constitue le mouvement le plus célèbre de cette sérénade, sera immortalisé au cinéma par Milos Forman dans son AMADEUS pour une des plus belles scènes du film.
Incontestablement cette oeuvre est une des plus géniales pièces jamais composées pour instruments à vent.
MOZART nous laisse ici 50 minutes de trés grand bonheur, le finale conclut de façon brillante, comme il se doit, dans l'esprit des turqueries de l' Enlèvement au Sérail.

Et as tu remarqué, Bezout, que le finale reprend le rondo de la sonate de jeunesse pour piano à quatre mains, K 19d ?

Un cas de reprise de thème très rare chez Mozart.

joachim a écrit:

Et as tu remarqué, Bezout, que le finale reprend le rondo de la sonate de jeunesse pour piano à quatre mains, K 19d ?

Un cas de reprise de thème très rare chez Mozart.

Merci Joachim, je ne connais pas le K. 19d, mais me propose de le découvrir dés que possible.

Y a t'il une grande différence entre la sérénade et le divertimento?

Chez les compositeurs classique, d'une façon générale, les définitions de Sérénade, Divertimento, Cassation, Notturno, sont très voisines. C'étaient des musiques destinées à être jouées à l'extérieur lors de fêtes ou réunions quelconques.

Elles sont composées de plusieurs mouvements, introduits par une marche à laquelle font suite menuets, adagios ou andantes, variations, mouvements concertants et rondo.

Chez Mozart, les Sérénades sont souvent de grandes oeuvres orchestrales alors que les Divertissements sont proches de la musique de chambre. Mais il n'y a pas de "frontière" entre les genres.

joachim a écrit:

Chez les compositeurs classique, d'une façon générale, les définitions de Sérénade, Divertimento, Cassation, Notturno, sont très voisines. C'étaient des musiques destinées à être jouées à l'extérieur lors de fêtes ou réunions quelconques.

Elles sont composées de plusieurs mouvements, introduits par une marche à laquelle font suite menuets, adagios ou andantes, variations, mouvements concertants et rondo.

Chez Mozart, les Sérénades sont souvent de grandes oeuvres orchestrales alors que les Divertissements sont proches de la musique de chambre. Mais il n'y a pas de "frontière" entre les genres.

Joachim a raison, il n'y a pas de frontières entre les genres.
Les compositeurs du XIX° ne vont souvent garder que le terme de sérénade pour ce genre de pièces.
Voir Brahms, Dvoràk, Tchaikovsky etc...

Tu as raison, Bezout. Sauf erreur ou oubli de ma part, il me semble qu'il faut attendre Stravinski pour réentendre le mot Divertimento.

Tu peux nous faire un post sur la belle sérénade Cor de Postillon ?

joachim a écrit:

Tu as raison, Bezout. Sauf erreur ou oubli de ma part, il me semble qu'il faut attendre Stravinski pour réentendre le mot Divertimento.

Tu peux nous faire un post sur la belle sérénade Cor de Postillon ?

OK, dés que je peux Posthorn serenade.

SERENADE K320 en RE Majeur "Posthorn"

pour 2 violons, 2altos, violoncelle, basse, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 bassons,
2 cors (1 cor de poste), 2 trompettes, timbales.

7 mouvements:


1°- Adagio maestoso, Allegro con spirito
2°- Menuetto allegretto
3°- Andante grazioso
4°- Allegro ma non troppo
5°- Andantino
6°- Menuetto
7°- Finale: Presto

Achevée le 3 août 1779, cette sérénade est la derniére que MOZART écrivit à Salzbourg. On ignore quelles circonstances présidèrent à sa composition.
Somptueusement instrumentée on y sent l'influence de l'école de Manheim et celle plus formelle de la tradition parisienne.
Une grande maturité artistique teintée d'un sentiment dramatique qui va bien au- delà d'un genre qu'on aurait pu croire consacré au seul divertissement.
C'est dans le 6° mouvement, Menuetto, que sont sonnés les appels de cor de poste, d'où le surnom de cette sérénade.

Merci pour cette présentation, Bezout.

Le fait est que l'on ignore complètement les circonstances de la composition de cette oeuvre attachante.

On aimerait savoir pourquoi Wolfgang a introduit ce cor de postillon, qui signalait le passage d'une diligence, dans le second menuet de sa sérénade.

On réentend un poshorn tout à la fin de la danse allemande K 605/3, la promenade en traîneau.