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 un sacré chef

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rechom
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MessageSujet: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeVen 4 Aoû - 19:27

je veux parler de carlos paîta , que j'avais quelque peu oublié et que je redécouvre avec des lp. Une incroyable premiére de Brahms , la 8 eme de Bruckner , et le 5 eme de Beethoven, a vous couper le souffle
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Guillaume
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Guillaume


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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeVen 4 Aoû - 19:31

qui c'est ?
pourrais tu nous en dire plus , cher rechom... Very Happy
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rechom
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MessageSujet: voici cher administrateur   un sacré chef Icon_minitimeVen 4 Aoû - 19:44

En 1970, l'Académie Charles Cros récompensait un disque consacré à Wagner. Un débutant y dirigeait les ouvertures du " Vaisseau Fantôme ", des " Maîtres Chanteurs de Nuremberg " et le " Prélude et la Mort d'Iseult ". Ce jeune chef de trente-sept ans, au nom de Carlos Païta, arrivait d'Argentine. La jaquette du disque " Decca " signalait, qu'il avait rencontré plusieurs fois Wilhelm Fürtwaengler à Buenos Aires et que la direction du maître allemand l'avait marqué à vie ! C'est tout ce que disait ce commentaire, trop bref au regard du véritable choc émotionnel qu'avait provoqué l'écoute du disque. Plus personne ne dirigeait ainsi ! Sauf, peut-être, Léonard Bernstein, Evgeny Svetlanov et Léopold Stokowski. Et encore ce n'était pas la même chose ! Le vieux maestro américain s’était toujours complu dans les sonorités les plus séduisantes, celles qui mènent l’auditeur sensuellement et irrésistiblement vers l’extase affective et sonique. " Lenny ", lui, s’enfermait déjà inexorablement dans un univers entièrement " mahlérien " ! Quant à Svetlanov, son exploration minutieuse du répertoire russe dans lequel d’ailleurs il a toujours été unique, paraissait infinie...


Ici rien de semblable, ce disque consacré à Wagner et servi par une prise de son démentielle, la fameuse " Stéréo Phase Quatre "de " Decca ", était ahurissant. Toute la spécificité de l'art de Carlos Païta s'y déployait avec une belle certitude. Homme au tempérament volcanique et ombrageux, il traitait Wagner avec une violence et une passion quasi physique inconnues jusqu'alors. Nous étions loin des approches philosophiques d'un Fürtwaengler, grandioses d'un Klemperer ou discursives d'un Karajan. Il se rapprochait plutôt du Solti de la fameuse " Tétralogie " de " Decca " des années soixante, mais avec, en plus, l'urgence fiévreuse, la folie même ! Le " Prélude et la Mort d'Iseult ", traité tout en puissance par ce chef possédé et fanatisant un Philharmonia encore entre les mains opposées et inspirées du grand Klemperer et certainement choqué, niait la trivialité de la réalité ambiante pour laisser l’auditeur exsangue, mais désormais à peu près assuré que rien ne serait jamais plus comme avant. Convaincu aussi que la musique pouvait relever d'une urgence existentielle et d'une affectivité exacerbée sans rien perdre de sa crédibilité esthétique et de sa cohérence syntaxique, tout en s'éloignant des tentations culturelles ou métaphysiques…

Dans le " Prélude ", Païta tire des sonorités inouïes des cordes de l'orchestre, donnant à cette musique toute sa dimension érotique, sulfureuse même, et, à sa respiration, une force envoûtante et suffocante. Il la dirige comme un véritable thrène, avec, au terme de son insoutenable ascension chromatique, torride et passionnée, la " Mort d'Iseult " à laquelle le chef insuffle une puissance terrifiante. Il s'agit bien ici de mort et d'amour, d'érotisme avoué et de désespoir. Mais il n’est jamais question de tentation de la rédemption comme c’est souvent le cas dans la tradition " bayreuthienne ". Après ce disque consacré à Wagner, les autres enregistrements ont été attendus avec impatience mais ont tardé à venir. Alors, il a fallu réécouter les grands chefs wagnériens : Karajan, immense et brûlant, Stokowski, sensuel et séduisant, Knapperbusch, grandiose et marmoréen, Bernstein, hollywoodien et lascif ou encore Solti, violent et sonique. Aucun pourtant n'est parvenu à produire cet effet d'ébranlement !

En 1966, il donne ses premiers concerts en Europe où la firme anglaise " Decca " le remarque et lui fait signer un contrat d'exclusivité. C'est le début d'une carrière internationale qui paraît s'annoncer brillante, pourtant Païta, demeure un marginal. Il donne, en effet, relativement peu de concerts et semble n'enregistrer qu'avec parcimonie. Exigeant à l'endroit de la qualité des orchestres, de l'acoustique des salles ou encore du contenu des programmes, il semble lui-même se mettre quelque peu hors des circuits convenus et commerciaux. Ses concerts et disques deviennent des événements, rares et controversés qui ne laissent indifférents, ni le public ni la critique.

C’est en Belgique qu’il connaît ses premiers grands succès et un accueil chaleureux du public et de la critique. Le Requiem de Verdi et celui de Mozart, donnés respectivement au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et en l’église Saint Marc, obtiennent un incroyable triomphe. Max Vandermaesbrugge du journal " Le Soir " écrit : " C’est fou ce que ce requiem s’est déroulé dans l’expression totale d’une sorte de moi collectif. Avec de l’accent, du contraste et des tempos ahurissants, ne laissant le temps à personne de respirer, au propre comme au figuré ! Cette musique sacrée donnée par un tel sacré chef ne peut que nous laisser un souvenir durable, et c’est cela qui compte en matière d’émotion musicale. " Au sujet du Requiem de Mozart, le journaliste ajoute : " Intuition, science de l’orchestre, tempérament de meneur d’hommes, enthousiasme débordant, telles sont les qualités que nous reconnaissons au chef d’orchestre Carlos Païta qui vient de donner à la tête du grand orchestre symphonique, des chœurs de la RTB/BRT et de la chorale " Les XVI " de Charleroi une interprétation magistrale du Requiem de Mozart. "

La parution en disque compact de la " Symphonie Fantastique " est un authentique événement dans l’univers de l’édition phonographique et le critique de la revue " Le Monde de la Musique ", Paul Meunier écrit à ce sujet : " Cette " Fantastique" fera dresser des cheveux sur la tête et grincer des dents. Car Païta ne s’embarrasse pas de faux-fuyants. Sa vérité, il nous l'assène sans nulle précaution et il nous faut bien le suivre coûte que coûte, perdant haleine, perdant espoir, dans sa course folle vers l’abîme. Hallucinante et mortelle chevauchée que la " Valse ", même elle, ne peut interrompre. Païta nous fait découvrir tout un monde que nous ne soupçonnions même pas. Ces cuivres qui nous clouent sur place, ces bois qui se paient votre tête, ces cordes houleuses (Dieu ! Ces contrebasses !), voltigeuses, ils nous happent et nous transportent, nous transpercent comme jamais. Comme au premier jour. Ma parole, c’est Berlioz en personne qui est là, présent au pupitre ? Non ! Ce démiurge, c’est Carlos Païta ! "

La Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse vont aussi le découvrir et l’apprécier. Lorsque paraît la Troisième Symphonie de Beethoven, la fameuse " Héroïque ", le critique suisse N.F. Tetaz écrit dans le grand quotidien helvétique " 24 heures " : " L’interprétation est saisissante par le tempérament brûlant qui s’y manifeste. Monsieur Païta n’est pas de l’espèce des musiciens soucieux au premier chef de faire entendre tous les détails d’une partition. Sa démarche n’est pas d’abord analytique ; il se préoccupe de la vision d’ensemble et d’une sorte de stratégie dramatique globale... J’aime les musiciens qui me donnent le sentiment de l’essentiel. " Dans tous les pays où il a dirigé, Carlos Païta laisse cette fabuleuse impression d’engagement dramatique et de force, à la fois déchaînée et maîtrisée.

À la sortie de l’enregistrement de la Septième Symphonie de Beethoven en 1984, Paul Meunier écrit dans " Télérama " : " Comme à l’accoutumée, Païta sait où il va, et fait tout pour y arriver. Sans encombre. Fresque sonore et d’une luxuriance inouïe, brossée à larges traits, sa " Septième " engloutira dans ses flots déchaînés plus d’un auditeur qui s’y sera fait piéger. Païta ne craint pas de renouer avec un certain passé et son romantisme exacerbé flamboie, fulmine sans aucun complexe. La tiédeur, connaît pas ! La rage si ! La rage de convaincre. Et nous sommes convaincus. J’allais dire vaincus. Une " Septième " titanesque. " La même année, il revient en Belgique pour y diriger l’immense Neuvième Symphonie de Bruckner. Païta à la tête de l’orchestre symphonique de la RTBF obtient un immense triomphe. Charles Philippon ne tarit pas d’éloge dans le quotidien bruxellois " Le Soir " : " Carlos Païta galvanise le public, électrise son orchestre : sous sa baguette, la musique est toujours vivante et vibrante. Organisant les plans sonores quasi affectivement, il traduit constamment le caractère dynamique de l’écriture brucknérienne et creuse profond le sens de son architecture. Manifestement, Païta exige beaucoup des musiciens qu’il a devant lui : il obtient tout, les nuances les plus contrastées, des sonorités étudiées, de splendides césures lourdes de significations qui sont si importantes chez Bruckner. Il a aussi le sens de la géographie du détail qu’il dépose avec passion sur le planisphère musical : ici le hasard n’a aucun droit de cité. "

Quelle est donc cette incroyable originalité de Carlos Païta ? Si aucun chef d'orchestre ne fait l'unanimité et si leur célébrité est différente, les plans de carrière demeurent, à peu de choses près, identiques. Le génie de Bernstein n’est pas celui de Karajan et pourtant leurs parcours se ressemblent. L'ambition légitime de réussite et de reconnaissance, l'approbation d'une médiatisation nécessaire, les tournées dans le monde entier et la titularisation à la tête d'un grand orchestre font partie du parcours obligé pour parvenir à la notoriété, au succès et donc à la stabilité professionnelle.

Pour ce qui concerne Païta, tout se passe comme s’il se cachait. Il est très difficile de faire la part des choses, et de savoir si la relative discrétion et l'irrégularité de sa carrière sont voulues ou subies. Il est évident que son esthétique, marginale et controversée, est à la base de ce parcours atypique, voire unique. Il est certain aussi que sa personnalité que l'on devine passionnée et misanthrope, l'oblige à agir ainsi. Il est sûrement très complexe d’être, à la fois, porté vers les autres pour leur communiquer une passion dévorante, et d’une nature intransigeante, voire méfiante ! Les relations humaines ne sont-elles pas la plupart du temps, surtout si l’on y inclut les nombreux malentendus induits ou générés, l’exercice savant et périlleux de la raison dialectique ?
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Guillaume
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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeVen 4 Aoû - 20:06

merci pour ce résumé...
d'ou l'avez vous tiré ? Question
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MessageSujet: carlos paita .com   un sacré chef Icon_minitimeSam 5 Aoû - 8:16

de son site personnel sur le net , ici il s'agit de la première partie de la bio, et je vous invite à lire le reste de l'article
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MessageSujet: Chef fantôme   un sacré chef Icon_minitimeJeu 24 Aoû - 22:52

Je tombe par hasard sur le sujet Carlos Paita. Quand j'avais 30 ans de moins, un disquaire à l'ancienne me parlait de ce phénomène en me disant qu'il serait le futur Karajan. J'achetais à l'époque ses cassettes audio à maestro Paita. A l'époque la critique française le descendait en flammes, vulgarité brutalité, spectacle de cirque...que n'ais je entendu. Je l'ai doucement oublié, j'ai perdu les cassettes. Puis 30 ans après j'ai découvert un vieux LP dans ma discothèque, la fantastique. Assis, stupéfait ! Ce n'est pas possible d'avoir oublié ceci. Alors a comencé la traque sur Internet pour trouver des enregistrements. A travers le monde, par eBay ou autre. Aux USA, en Angleterre, en Hongrie, en Allemagne... J'ai pu presque tout retrouver en CD. Des merveilles.
Mais quid de Paita ? Impossible de savoir ce qu'il est devenu. Il a été aperçu dans un pays de l'Est il y a des années dans un festival et on ne trouve trace nulle part de ce fantôme. Est-il vivant ? Les responsables du site officiel carlospaita.com ne se donnent pas la peine de répondre sauf pour vendre des disques qu'ils n'ont vraisemblablement pas.
Il ne se passe pas une soirée sans que je farfouille sur internet pour trouver des indices sur lui.
Une injustice, un personnage blessé certainement et hors du commun. Quelle honte de l'avoir laissé passer ainsi comme un météore. l'oubli de Carlos Paita: pas moi oh non pas moi. Ou êtes vous maestro Paita ?
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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeMer 6 Déc - 11:32

Quelques jours après ce post, j'ai reçu un mail de quelqu'un se disant le fils de Carlos Païta (Alexandre Paita). J'ai immédiatement répondu. 4 mois ont passé, et aucune autre nouvelle ni réponse. Il me disait que maestro Paita vivait à Genève et dirigeait toujours. J'espère que je n'ai pas eu affaire à un plaisantin, ce serait bien dommage.
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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeMer 6 Déc - 11:37

il y'a un de nos inscrits qui s'appelle alexandre et qui à un email qui comporte "paita" dans son adresse... 0 msg , 1 MP scratch
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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeMer 6 Déc - 11:47

Je suppose que le MP était celui qu'il m'a adressé. Il me proposait de répondre aux questions que je me posais. Je me suis complètement présenté, nom, coordonnées. Mais bon il a peut-être des activités ne lui laissant pas le temps de suivre ceci. Si c'est un désir de discrétion je le comprends bien, mais je ne m'y attendais pas puisqu'il me disait que son père menait toujours une activité de chef en concert. Wait and see...
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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeDim 10 Déc - 19:21

C'est fait, contact est pris. Je suis le plus heureux des hommes grâche à ton forum !!!
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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitimeLun 11 Déc - 1:30

chcourdy a écrit:
C'est fait, contact est pris. Je suis le plus heureux des hommes grâche à ton forum !!!

Au moins musica a fait un heureux. Je suis contente pour toi chcourdy.
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MessageSujet: Re: un sacré chef   un sacré chef Icon_minitime

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