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 Les Carmina Burana

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Bertrand
Invité




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MessageSujet: Les Carmina Burana   Les Carmina Burana Icon_minitimeSam 6 Jan - 12:48

« Les Carmina Burana » ou « les chants de Beuern » est un manuscrit découvert en 1803 (et édité en 1847 pour la première fois) dans l'abbaye de Benediktbeuern. Partiellement noté en neumes. Il s'agit de la compilation, réalisée entre 1225 et 1250, de chants laïques en allemand, en français et en latin, des goliards, des ecclésiastiques et des moines défroqués, des étudiants vagabonds ; il comporte des chansons d'amour, des chansons à boire et à danser ainsi que des pièces religieuses.



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Bertrand
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MessageSujet: Re: Les Carmina Burana   Les Carmina Burana Icon_minitimeSam 6 Jan - 12:49

Les Carmina Burana vus par Carl ORFF (1895-1982)



Carmina Burana, cantate scénique pour soprano, ténor et baryton, chœur mixte, chœur de garçons et orchestre est créée à l'opéra de Francfort le 8 juin 1937 sous la direction de Bertil Wetzelsberger. À l'origine des Carmina Burana se trouve un ensemble de manuscrits - en français, en allemand mais surtout en latin - réunis au XIIIe siècle. Ces manuscrits, au nombre de 200, surtout des poèmes et des chansons en provenance de divers pays, sont l'œuvre de clercs en rupture de ban - les Goliards - auteurs pour la circonstance de textes profanes vantant les plaisirs du lit, de la bonne chère et de la bouteille. Son titre, Carmina Burana, fait allusion au couvent de Benediktbeuren situé dans les Alpes bavaroises, où fut retrouvé en 1803 un manuscrit anonyme comportant une série de chansons dues à des poètes vagabonds des XIIe et XIIIe siècles. Ces écrits - en latin, moyen-haut allemand et français - seront publiés par J.A.Schmeller en 1847. Les auteurs y fustigent les erreurs de l'État, de l'Église, de l'éducation, l'omniprésence et la puissance de l'or ainsi que la dégradation des mœurs. Ces chants sont également : éloge de la Nature (Veris leta facies) et de l'Amour (Amir volat undique), invocation au destin (O fortuna), chansons satiriques et chansons à boire (In taberna).

Pour construire son œuvre, Carl ORFF, étudie le recueil de J.A.Schmeller en 1935. Il en sélectionne 24 textes pour les ordonner en 3 parties - "Premier printemps", "Dans la taverne" et "Cour d'amour" - en répétant le chœur d'ouverture à la fin. En 1935-36, Carl ORFF n'avait pas connaissance des mélodies originales de ces « carmina » , dont une partie ne vient d'être découverte que très récemment par W.Lipphard. Toutes les mélodies des Carmina Burana sont donc de la création propre du compositeur, seul le texte est emprunté à l'édition Schmeller. « Avec Carmina Burana commencent mes œuvres complètes » dit Carl ORFF avant d'intégrer cette cantate scénique dans la trilogie des Trionfi. En réunissant chant, images magiques et danse dans une homogénéité quasi parfaite, Carmina Burana dépasse le cadre habituel de la cantate scénique. Ce qui explique pourquoi l'œuvre a pu s'assurer une place de choix dans le répertoire lyrique, bien que fondée sur des mélodies diatoniques, strophiques et d'une grande simplicité. Selon Carl ORFF, « plus l'expression est essentielle, plus elle est simplifiée, plus son effet est direct et puissant ». En effet, cette simplicité, choisie pour trancher avec l'extrême complexité de la musique post-romantique, permet au compositeur une communication immédiate avec son public, lui-même aussitôt séduit. De nombreux éléments empruntés à des styles révolus, tels que la technique du bourdon, l'ostinato, les répétitions de texte, la variété rythmique ainsi que l'emploi d'un ensemble important d'instruments à percussion prennent la place des éléments caractéristiques de la tradition post-romantique. L'effet de Carl ORFF ne repose plus sur la musique "absolue" mais sur l'heureuse association d'éléments textuels, mélismatiques et scéniques réunis dans une sorte d'œuvre d'art total, succès dans l'Allemagne nazie, puis dans l'Europe de l'après-guerre. Pour populariser une cantate déjà célèbre, son auteur, dans le cadre de son entreprise pédagogique (en 1924, Carl ORFF crée avec son épouse la Güntherchule, école de gymnastique, de musique et de danse fondée sur les principes d'éducation musicale d'E.Jacques-Dalcroze) écrira une version sans orchestre mais avec deux pianos, des timbales et une percussion foisonnante comme seule instrumentation, ce qui devait la rendre plus immédiatement accessible aux sociétés musicales d'amateurs. S'inspirant du plain-chant (qu'il tourne en dérision), de musiques populaires bavaroises, d'opéra italien ou de choral luthérien, Carl ORFF a composé l'une des œuvres les plus populaires du XXe siècle.
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